Sombre Lueur

l'animal qui fuit...

Grain de sable, je derive parmis vous,
Jour apres jour, je me rend compte que tout est ephemere,
Et la vie me berce dans ses doux remous,
Il faudra pourtant eteindre la lumiere,
Sur cet entrelas d'injures et de guerres,
Qui s'ecoule chaque jour sur terre.

Chaque jour un nouveau masque une nouvelle facade,
Pour se leurrer, se mentir et y croire,
Chaque jour, chaque nuit, la meme mascarade,
On enleve le masque au soir,
Se retrouvant face a face avec son reflet,
Dur de soutenir son regard parfois,
Meme si on se dit que c'est comme ca que c'est,
Que le monde est tel qu'il est et qu'il ne changera pas.

Se conforter dans une situation normale,
Ne pas se  rendre compte de l'emprise,
Que d'autres exercent, mais rendue banale,
Et se contenter de faire chaque matin la bise,
Puis une fois de plus se retrouver le soir face a son reflet,
Et s'imaginer ce que l'on est ,
Sans le savoir reelement,
Car pour comprendre on ne prend pas le temps.

D'autres tentent de s'evader,
Dans un autre monde totalement ireel,
Ecrire et essayer d'oublier,
Se detacher de la bassesse corporelle,
N'etre que pensées, et poemes,
De laisser au gré des gens les mots que l'on seme.
Alors on espere, on reve presque,
On ne se rend pas compte de cette situation grotesque.

Toutes ces apparences qui gouvernent nos vies,
Ces "renes" de la pensées qui sur nos tetes sont tendues,
Font de l'etre humain une autre espece,
Celle de l'animal qui fuit,
De l'animal perdu,
Dont les problemes affluent sans cesse.

Ecrit par Lueur, le Vendredi 2 Avril 2004, 23:00 dans la rubrique "Premiers Pas".

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